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FAIS-MOI UN SIGNE

par ANNICK DURAND

Tu ne ris plus
Tu ne m'amuses plus pourquoi ?
Es-tu aphone ? je n'entends plus ta voix et ses intonations que toi, seule, peux moduler
Tu ne rentres plus dans les murs avec tes cornes de bélier rageur
Je cherche ton regard tendrement bleu que tu posais sur moi.
Je regarde tes tableaux, ton talent tousse sous l'odeur de tes cigarettes
Ta peau douce n'a pas changée mais elle a perdu sa chaleur.
Tes photos sentent ton parfum et ta gaîté.
Trois de tes cadeaux (les 2 mains de Renoir, le labyrinthe de Chartres et un lion comme moi) en cristal, symbole de pureté, fragilité, pouvoir, sont là devant moi ils reflètent ce que tu es.
Reine des blagues, celle-ci n'est pas drôle.
Toujours en retard, tu viens de partir en avance.
Je ne t'attends plus, c'est toi, peut être, qui m'attends.
Ici, comme tu le vois, j'ai découvert ta fille et regrette que ce ne fut pas ensemble.
Une chose est certaine, toi l'indomptable beauceronne, c'est un pléonasme, tu dois mettre de l'ambiance là-haut.
Adieu les affaires, bonjour les prières tout cela sur un air de laisse-moi faire, tralalalalalère.

FAIS-MOI UN SIGNE
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